Diviser la Capitale d'Israël .......

 Par le Dr Jeffrey M. Cohen

 

 
1. L'ancienneté d'une Jérusalem juive
 
Se fondant sur des références du Coran, les érudits musulmans désignaient habituellement les Juifs, de manière positive, comme « le peuple du Livre », ahlah-kitab, authentifiant par là-même la révélation divine originelle au peuple juif et leur version historique telle qu'on la trouve dans l'Ancien Testament.
Il semble donc qu'un esprit hypocrite anime ceux qui, musulmans ou autres, nient aujourd'hui la revendication historique des Juifs à la Terre d'Israël et ses sites sacrés – dont, plus particulièrement, Jérusalem, la capitale indivisée du Roi David (1100 avant Jésus Christ).
L'Ancien Testament, écrit pendant le dernier millénaire avant Jésus Christ, mentionne 644 fois le nom de « Jérusalem » et 154 fois son synonyme « Sion », corroborant ainsi la validité de notre affirmation.
Le Coran, par contre, ne lui accorde aucune mention.

 
De nombreuses découvertes archéologiques renforcent la revendication juive : depuis la mise à jour de la « Ville de David » avec les grandes demeures patriciennes datant des 7ème et 8ème siècles avant Jésus Christ, périodes des monarchies d'Israël, dont la Maison d'Ashlar, « la salle incendiée », la Maison de Ahi'el et la Maison des Bullae qui contient 50 sceaux d'argile portant des caractères d'écriture hébraïque. Une de ces Bulles (#2) se réfère à « Gemaryahu, fils du scribe Shaphan », que nous connaissons par le texte biblique de Jérémie 36 :10ff. Ainsi, le « grand mensonge » révisionniste, qui est récemment apparu dans les milieux palestiniens pour tenter de discréditer l'histoire biblique d'Israël est à la fois absurde et sournois.
 
Nier le lien millénaire, spirituel et émotionnel entre les Juifs et leur terre, et plus particulièrement sa capitale Jérusalem, relève aussi d'une même distorsion de l'histoire. Ce lien se trouve confirmé dans la liturgie juive dont un des thèmes essentiels exprime de nombreuses références ainsi que des appels, à la restitution de Sion (Jérusalem).
 
 
2. Israël et Jérusalem dans la Bible et d'autres sources juives plus récentes
 
La toute première instruction divine prescrite à Abraham, fondateur de la religion juive (environ 1900 avant Jésus Christ) lui enjoint de quitter son berceau natal en Mésopotamie pour rejoindre « la terre que je te désignerai » (Genèse 12 :1). La possession de la Terre d'Israël constituait la condition préalable à l'installation d'une société exclusivement monothéiste que ses descendants devaient y construire, selon des principes moraux et spirituels en désaccord total avec les pratiques immorales et idolâtriques des nations et des tribus qui les entouraient dans ce temps-là.
 
Le peuple, la religion et la Terre d'Israël ont donc été inextricablement entrelacés depuis l'aube même de l'histoire juive. Ce qui explique pourquoi le nom « Israël » a toujours été appliqué – et pas seulement par les Juifs – aux trois concepts : la Terre d'Israël, le Peuple d'Israël (incluant les « Israéliens » dans la nomenclature moderne) et la religion d'Israël.
 
Toutes les lois et les préceptes des Cinq Livres de Moïse dans la Bible présupposent l'habitation en Israël et le respect d'un ensemble de règles agronomiques, fondées sur la responsabilité sociale. Ainsi, une grande partie des récoltes devaient être réservées à la veuve, l'orphelin, le pauvre et l'étranger (voir Lévitique 19 :9 et 25 :12 ; Deutéronome 5 : 12-15, et al.). Environ 2000 ans avant le hadj musulman, dont il s'est inspiré, le site sacré sans pareil de Jérusalem imposait que chaque Israélite s'y rende trois fois par an en pèlerinage des moissons, pour la célébration des grandes fêtes de Pâques, de Pentecôte
et des Tabernacles (voir Exodus 23 : 14-17 et 34 :23 ; Deutéronome 16 :16).
 
Avant d'entamer la « Bénédicité d'après le repas », les Juifs récitent le psaume 137 qui exprime l'insupportable sentiment de perte provoqué par l'exil de Jérusalem en Babylone (586 avant Jésus Christ) :
 
Au bord des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion...
 
Comment pourrions-nous chanter un cantique à l'Eternel sur une terre étrangère ?
Si je t'oublie, Ô Jérusalem, que ma main droite m'oublie.
Que ma langue s'attache à mon palais si je cesse de penser à toi, si je ne retiens pas Jérusalem même dans les plus grands bonheurs.

 
La première prière du judaïsme, l'Amidah, récitée quotidiennement depuis l'Ere Chrétienne, contient une requête fervente pour le retour de la ville de Jérusalem dont les Juifs avaient été bannis par les Romains en l'an 70 de notre ère.

 

Retourne à Jérusalem, ta Cité, et établis-y ton habitation comme Tu l'as promis ;
Rebâtis-la sans délai ni retard, pour en faire un temple éternel...

 
La « Prière avant de se retirer pour nuit » contient le psaume 128 : De Sion, que l'Eternel te bénisse ; que toute ta vie soit éclairée par la beauté de Jérusalem. Depuis la nuit des temps, Les Juifs ont prié, trois fois par jour, pour le retour de Jérusalem et leur dernière pensée chaque nuit était pour Jérusalem.
 
La prolifique littérature sacrée judaïque produite ultérieurement dans le Talmud, la liturgie, la poésie hébraïque, les textes mystiques, la philosophie, les codes juridiques et les ouvrages de prières, regorge également de références à la spiritualité et à la sainteté de Jérusalem et de requêtes destinées à obtenir la faveur divine en vue de son retour. La découverte, en 1997, de l'existence d'un chromosome Y distinct, présent uniquement, aujourd'hui, chez les Cohen (Cohanim), descendants de l'ancienne caste des prêtres juifs qui gérait le Temple de Jérusalem entre 3000 et 2000 avant Jésus Christ, souligne, de manière incontestable, l'association historique du peuple juif avec la Cité. Ce peuple a clairement porté en son âme la trace de Jérusalem à travers toute son histoire. Les actions du Sionisme politique aux 19ème et 20ème siècles ont permis d'obtenir l'assistance internationale qui a concrétisé le rêve millénaire
des Juifs du retour à la terre.
 
 
3. La majorité juive de Jérusalem
 
Nous avons pu constater qu'en dépit des nombreuses conquêtes lancées, au cours des deux derniers millénaires, par des armées qui ont ravagé et pillé Jérusalem, les Juifs n'ont jamais abandonné leur revendication ni leur allégeance envers elle. Et même, ils y ont toujours maintenu une large présence malgré les conditions de vie très précaire, et les pénuries substantielles d'eau, auxquelles ils devaient se soumettre.
 
Le recensement réalisé en 1845 par le Conseil de Prusse dans la ville, estimait la population juive à 7.120 personnes, avec 5.000 Musulmans et 3.380 Chrétiens (Martin Gilbert, Atlas historique illustré de Jérusalem, 1977, pp. 41, 45). En 1967, quand la ville fut réunifiée après sa division militaire arbitraire résultant de la Guerre d'Indépendance de 1948, la population juive représentait 74% de la population totale. Prétendre qu'Israël poursuit un processus de « judaïsation » de la ville, alimentant ainsi une obsession internationale contre les besoins de logement des Israéliens pour répondre à la croissance de sa population innée, va à l'encontre de la chronologie démographique.
 
En vérité, c'est le pourcentage de population arabe qui augmente, année après année, à la suite du retour dans la capitale de groupes en provenance de Hébron et d'autres régions.
 
 
4. Les guerres provoquées par les Arabes
 
Israël a dû, depuis sa création en 1948, se défendre contre une succession de guerres provoquées par les Arabes. Parmi elles, citons :
 
a) « La Guerre d'Indépendance » (1948), lancée par les pays avoisinants, l'Egypte, la Jordanie, le Liban et la Syrie, dès la déclaration de la création de l'Etat d'Israël ;
 
b) « La Campagne de Suez » (29 octobre 1956), provoquée par la décision de l'Egypte de nationaliser le Canal de suez ;
 
c) « La Guerre des Six Jours » (juin 1967), lancée par l'Egypte, la Jordanie et la Syrie, avec l'aide de forces armées iraquiennes, saoudiennes, koweitiennes et algériennes ;
 
d) « La Guerre d'Usure » (1967-1970), initiée par l'Egypte pour reconquérir le Sinaï tenu par les Israéliens ;
 
e) « La Guerre de Kippour » (6-26 octobre 1973), menée par une coalition d'états arabes, en vue de reprendre le Sinaï pour l'Egypte et les Hauteurs du Golan pour la Syrie ;
 
f) « La 1ère Guerre du Liban » (6 juin 1982), lancée par Israël pour mettre fin aux continuelles attaques terroristes par l'Organisation de Libération de la Palestine contre le nord d'Israël où elle avait établi sa base ;
 
g) « La 2ème Guerre du Liban » (12 juillet-8 septembre 2006), provoquée par l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats réservistes israéliens, et aussi, en corollaire inévitable, par l'escalade alarmante du nombre d'attaques terroristes en provenance du Liban contre toute la région frontalière du nord d'Israël.
 
 
5. Israël : une démocratie pacifique dans un océan de haine
 
Il est crucial que l'Union européenne et ses états-membres, qui cherchent à promouvoir la paix dans la région, prennent conscience des moyens qu'ils détiennent pour aider ce processus et comment ils l'empêchent parfois d'évoluer.
 
Israël est la seule vraie démocratie parlementaire dans tout le Moyen Orient. Devant l'extension du militantisme islamique et de la terreur d'Al-Qaïda, son rôle unique et décisif de gardien de la liberté, et de l'intégrité intellectuelle et politique, prend une importance accrue dans une région du monde qui devient graduellement plus étroite, plus extrémiste, plus instable et plus dangereuse. En tant que « Foyer national juif », selon l'expression utilisée dans la célèbre « Déclaration Balfour « (1917) pour définir l'engagement du gouvernement britannique à répondre aux aspirations juives, la sécurité d'Israël est cruciale si les Juifs doivent pouvoir compter sur un refuge devant l'antisémitisme qui croit actuellement de manière rapide dans le monde entier , alimenté en large partie par la propagande et les actes des Islamistes.

L'engagement total de l'Etat d'Israël à la liberté d'expression, à l'égalité des droits, à l'égalité des sexes et au refus de censure artistique ainsi que les encouragements donnés à ses citoyens pour qu'ils remettent en question les idées reçues et qu'ils repoussent les limites des connaissances intellectuelles et scientifiques, ont permis l'octroi de neuf Prix Nobel en seulement soixante six ans d'existence. Par comparaison, tout le monde arabe n'en a produit que cinq.
 
L'Union européenne et d'autres parties prenantes, désireuses de stimuler le processus de paix, doivent prendre conscience que toute solution imposée de l'extérieur serait contre-productive. Par contre, toute manifestation de bonne volonté et le renforcement de liens commerciaux, culturels et politiques, résulteraient en un regain d'influence et un bénéfice mutuel accru. La majorité des Israéliens acceptent que les Chrétiens et les Musulmans, aux côtés des Juifs, aient des revendications culturelles, ethniques et religieuses légitimes envers Jérusalem et qu'une paix durable signifie une approche pluraliste. Mais, en l'absence de paix, le pluralisme devient chimérique.
 
 
6. Jérusalem divisée : un Cadeau à l'Iran, au Hezbollah, au Hamas et à Al-Qaïda
 
L'histoire contemporaine a démontré que la division arbitraire d'états souverains établis dans le temps, destinée à apaiser et à régler des aspirations ethniques ou nationales contradictoires, est un exercice des plus dangereux. Et d'autant plus, dans le cas où une des parties impliquées ne montre pas un bilan positif de stabilité, de pacifisme, de pratiques démocratiques ou d'application du droit (séculier). Ainsi, la proposition de division de Jérusalem dont la partie orientale deviendrait la capitale d'un futur état palestinien créerait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait. Il ne s'agit pas seulement de craindre que ce futur état mépriserait les droits de l'homme ; après tout, la plupart des états avoisinants ne s'en sont pas privés ! L'enjeu de la division de Jérusalem représente tout simplement une menace grave à l'existence même de l'Etat d'Israël.
Une Jérusalem palestinienne deviendrait inévitablement la cible immédiate du Hamas, du Hezbollah et des organisations terroristes liées à Al-Qaïda qui sont ouvertement déterminées à détruire Israël. Avec Gaza, aux mains du Hamas, à 60 kms au sud-ouest de Jérusalem, avec la frontière sud entre le Liban et Israël occupée par le Hezbollah et avec la probabilité d'un état palestinien sur la Rive Ouest, Israël se retrouverait complètement cernée dans une position stratégique indéfendable. Il est tout à fait probable que les opposants Hamas réussiraient à imposer leur désir d'expulser l'Autorité palestinienne de la Rive Ouest. La brèche ouverte en leur faveur par une Jérusalem divisée renforcerait leur position pour menacer non seulement la sécurité mais l'existence même de l'Etat d'Israël.
On ne peut pas laisser faire.
 
Une Jérusalem divisée constituerait non seulement un tremplin à ses ennemis les plus implacables pour réussir à détruire Israël mais elle permettrait aussi une dangereuse déstabilisation de tout le Moyen Orient, déjà volatile. Le Liban est déjà étranglé par le terrorisme Hezbollah, soutenu par la Syrie et l'existence de régimes à peine stables tels que la Jordanie, l'Arabie saoudite et l'Egypte serait aussi mise en péril. Tant que le nationalisme panarabe et le rêve des extrémistes musulmans de « faire renaître le Khalifat » continuent à être encouragés et financés, l'idée même de fournir à leurs défenseurs une base à Jérusalem créerait une situation cauchemardesque qui ne doit jamais être envisagée.
 
Quelles que soient leurs différences idéologiques, le Hamas et Al-Qaïda se rejoignent dans leur haine d'Israël. C'est ce qui explique la présence de dix kamikazes d'Al-Qaïda qui tentèrent d'attaquer, à partir de Gaza, le point de passage israélien de la frontière à Nahal Oz, le 6 août 2009. Sans oublier l'assaut d'Al-Qaïda contre la plus importante église catholique dans la partie ouest de Bagdad, le 31 octobre 2010, qui a fait cinquante-huit victimes parmi les fidèles et la bombe d'un kamikaze dans l'église copte d'Alexandrie, le soir de la Saint-Sylvestre. L'Iran non seulement soutient ces groupes, en fournissant des armes et des fonds au Hezbollah et au Hamas mais il tente également de créer une déstabilisation mondiale, comme le démontre l'arrestation récente de trafiquants iraniens qui faisaient passer des armes aux Talibans en Afghanistan pour leurs opérations contre les forces britanniques et américaines.
 
Une Jérusalem divisée place Al-Qaïda au coeur du conflit du Moyen Orient, intensifiant ses forces, son influence et sa capacité à s'ériger en une menace fatale non seulement aux Juifs mais aussi à l'existence de communautés chrétiennes dans toute la région. « Une fois libéré, le génie Al-Qaïda ne pourra plus être remis dans sa bouteille » (Richard Beeston, The Times, 24 décembre 2010, p. 8). Un Israël fort constitue le rempart contre Al-Qaïda.
 
 
7. Tentatives de reprises d'occasions manquées
 
Après l'échec des négociations de Genève en décembre 1973, Abba Eban, alors Ministre israélien des Affaires étrangères, conclut de manière mémorable que « les Arabes ne manquent jamais une occasion de rater une occasion ». Au cours des décennies suivantes, les différents Premiers Ministres israéliens ont cherché à fournir aux Arabes d'autres occasions de concrétiser une grande partie de leur rêve national, et, plus particulièrement, en 1993, lorsque les Accords d'Oslo ont offert 98% de la rive Ouest à Yasser Arafat qui les a pourtant rejetés sans réfléchir. Le même refus de concession s'est exprimé au Sommet de Camp David (juillet 2000), au Sommet de Taba (janvier 2001), à la suite de la proposition « Feuille de Route pour la Paix », présentée par le Quatuor (Etats-Unis, Union européenne, ex-URSS et Nations Unies) en septembre 2002 et du retrait unilatéral de Gaza par Israël (août 2005). Les résultats bénéfiques mutuels engendrés par les traités de paix entre Israël et l'Egypte (1979) et la Jordanie (1994) n'ont eu aucun effet sur les dirigeants palestiniens qui, récemment, ont tenté de brûler les étapes en ignorant les négociations directes et en présentant un certain nombre de pays membres des Nations Unies, comme le Brésil et l'Argentine, qui reconnaîtrait, de manière préventive, un état palestinien dans les limites de l'armistice de 1967. Ce sont là des conditions qu'Israël ne peut pas être tenu d'accepter. Il est ironique de constater qu'une enquête réalisée auprès de 1.000 Palestiniens habitant dans la partie orientale de Jérusalem (Enquête Pechter au Moyen Orient du 12 janvier 2011) a révélé que deux tiers d'entre eux ont exprimé leur préférence à continuer à vivre sous le régime israélien ! Les pays qui sont sincèrement soucieux du sort et des aspirations nationales des Palestiniens doivent exercer leur influence sur ces mêmes Palestiniens pour les convaincre d'abandonner la violence, de négocier en bonne foi et de démontrer qu'ils sont capables d'être des voisins pacifiques et dignes de confiance. En l'absence de reconnaissance palestinienne de la souveraineté de l'Etat d'Israël, les aspirations des premiers seront sans aucun doute frustrées.
 
Pour éviter cet écueil, ils feraient mieux d'adopter l'attitude israélienne de regarder en avant plutôt que ruminer le passé. C'est dans cet esprit qu'Israël a, entre autres, absorbé un grand nombre d'exilés et de réfugiés juifs des pays arabes en 1948 (une population dont le nombre correspondait à celui des Arabes qui fuirent Israël à l'époque !). Israël a bâti, pour ses réfugiés, un pays où leurs enfants pourraient vivre fiers, libres, instruits et victorieux. Les Arabes, par contre, ont construit des camps de réfugiés où leurs enfants ont uniquement hérité du désespoir et appris une soif de revanche.
 
Le rêve d'Isaïe de voir un jour « les Hommes refondre leurs épées en socs de charrue et leurs lances en serpes » et quand « les nations ne lèveront plus les armes l'une contre l'autre et qu'elles cesseront de s'entraîner à la guerre », peut paraître lointain mais, comme l'a promis Théodore Herzl, « Si vous le voulez, ce ne sera pas un rêve ! ». Israël entretient ce rêve pour lui-même mais aussi pour ses voisins.



03/02/2011
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