Mes impressions d'Initiation
A la gloire et sous la protection du Très Haut
Sous les auspices du B’nai B’rith de France
Loge Menahem Ben Salomon « Ha Meïri » N° 3495
Perpignan
Frère Rosh HaKahal, et vous tous mes Sœurs et Frères
Mon initiation à la loge B’nai B’rith de Perpignan
27 Octobre 2010 Jacqueline Guedj-Mathieu
Fille d’Abraham, fille de l’Alliance, ce soir, tu seras l’initiée avec deux autres sœurs, l’héroïne d’un rituel qui va te lier à la grande famille du B’nai B’rith. Ton ami Victor Chelli, le respecté Rosh HaKahal t’a conduite à la porte du « temple ». Pas de surprise, puisqu’il t’avait annoncé la discrétion prudente d’une humble porte couverte de graffiti.
La porte s’ouvre sur une atmosphère détendue, conviviale, des amis courtois et chaleureux se préparent à la tenue de la loge en devisant aimablement.
Mes deux sœurs d’initiation sont la aussi. Sommes-nous inquiètes ? demande un frère. Pas vraiment. Nous sommes en confiance, entre gens de Bien et d’Idéal. Notre guide bienveillant et rassurant nous conduit à la petite pièce d’attente et de méditation où de vivants et clairs symboles pénètrent déjà notre âme de respect et de sacré :la menora, les bougies et leur promesse de LUMIERE, la Bible ouverte sur la parole ferme, absolue de D.IEU, le pain, le sel et l’eau, symboles de vie. Suit l’étrange et poétique cérémonie du voile et de ce rite de passage qui nous conduit toutes trois, voilées et liées par une corde, vers l’étage supérieur. Nous marchons émues mais confiantes, nous allons émerger de l’ombre pour entrer dans le lieu sacré, le temple. Nous allons SAVOIR. Tout est encore flou, paré d’une lumière bleutée, bleuie par le voile. L’encens nous environne, pénètre nos sens pour nous préparer à la révélation, l’illumination, l’ouverture à l’humain, à l’ÊTRE JUIF. On lave nos mains, et ainsi on purifie nos âmes.
Comme dans un rêve, nous distinguons ce lieu, ce théâtre solennel et impressionnant où les amis détendus, les simples humains d’il y a quelques instants, se sont mués en officiels, en personnages empreints de majesté, revêtus de leurs insignes. C’est un théâtre sacré, un hémicycle de sages, avec une organisation hiérarchique qui force le respect, un vénérable président qui trône plus haut que les autres membres. Tout est scandé par sa parole, il décide, et nous écoutons, nous obéissons à la parole du sage, ce qui invite à l’humilité.
La grande menora occupe la place centrale comme sur un autel et domine la Bible placée plus bas. Les yeux décillés, le cœur confiant, nous continuons de nous laisser guider. Tout se passe à la fois très lentement et très vite : toutes les étapes de ce passage de l’état de profane à celui d’initié. On nous donne les codes de reconnaissance (paroles et gestes), nous prêtons serment avec gravité, conscients de nos responsabilités. Nous laissons tomber la corde à nos pieds, la corde qui nous reliera à jamais, à la grande chaine humaine et juive, nous les humbles maillons.
Nous sommes à présent assises, pourvues de nos nouveaux attributs –tablier et gants blancs.
Nous faisons partie de ce grand TOUT, de cette communauté, de cette noble famille. C’est une expérience intérieure, rare, incommunicable, pour celui /celle qui ne l’a jamais vécue.
Le serment prêté, les idéaux à défendre sont nobles, éternels et absolus, comme le nom de D.IEU et les Droits de l’Homme.
Le tronc de bienfaisance circule, et nous convie à la miséricorde, nous formons le cercle de l’amitié, et voici que résonne la hatikvah, cet hymne que je connais depuis l’enfance et qui m’a accompagnée à chacune des épreuves de la vie.
Nous voici unis, loin de ce monde «de bruit et de fureur unis dans l’action et la réflexion, avec au cœur et à l’esprit, cette magnifique et omnipotente devise de Bienfaisance, Amour fraternel et Harmonie.
J’ai dit